Déclaration du Comité de négociation central du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP (CSCSO)

Stephen Lecce prétend que la dernière offre du gouvernement est généreuse et répond aux besoins des travailleurs et travailleuses. Ce n'est pas vrai.

Déclaration du Comité de négociation central du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP (CSCSO)
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POUR DIFFUSION IMMÉDIATELe 2 novembre 2022

Déclaration du Comité de négociation central du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP (CSCSO)

Nous sommes en attente d’une réponse du Conseil des associations de conseillers scolaires (CACS) et du gouvernement Ford. Tout comme nous l’avons été au cours des cinq derniers mois, nous restons à la table disposé(e)s et prêt(e)s à négocier une convention collective qui réponde aux besoins des élèves, des parents et des travailleurs et travailleuses.

Ce qui suit explique en quoi consiste leur offre et à quel point elle ne favorise pas les travailleurs et travailleuses de l’éducation les moins bien payé(e)s.

Dimanche, le Comité de négociation central du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario a reçu l’offre finale du ministère de l’Éducation. On nous a dit que si nous ne l’acceptons pas, le gouvernement conservateur présentera une loi et l’imposera.

Depuis, un certain nombre d’idées fausses et d’erreurs concernant l’offre du gouvernement circulent. La présente déclaration du Comité de négociation central vise à corriger ces erreurs.

Stephen Lecce prétend que la dernière offre du gouvernement est généreuse et répond aux besoins des travailleurs et travailleuses. Ce n’est pas vrai. Bien que les chiffres entourant l’augmentation salariale puissent sembler une amélioration par rapport à l’offre précédente, la façon dont cette offre est structurée, et qu’il a l’intention d’imposer,ne ferait qu’appauvrir davantage les travailleurs et travailleuses.

Première affirmation du gouvernement : plusieurs travailleurs et travailleuses qui gagnent moins de 43 000 $ recevront 2,5 %.

Fait : un(e) aide-enseignant(e) au Toronto Catholic District School Board est payé(e)26,21 $ l’heure. Il(elle) travaille 32,5 heures par semaine, 43 semaines par année et ne gagne que 36 628 $ par an. Il(elle) n’obtiendrait qu’une augmentation de 1,5 %, soit 39 ¢ de plus l’heure.

La majorité des travailleurs et travailleuses ne recevraient pas 2,5 % car le libellé de la proposition du gouvernement n’est pas basé sur les gains individuels, mais plutôt sur l’échelle salariale ou le taux de salaire horaire. Ainsi, un grand nombre de travailleurs et travailleuses qui gagnent moins de 43 000 $ (ou 25,95 $ l’heure) ne recevraient que 1,5 %.

Voici d’autres exemples :

Un(e) éducateur(éducatrice) de la petite enfance au Conseil scolaire de district Limestone gagne 27,74 $ l’heure. Il(elle) travaille 30 heures par semaine, 43 semaines par année pour ne gagner en bout de ligne que 35 785 $ par an. Lui(elle) aussi n’obtiendrait qu’une augmentation de 1,5 %, soit 42 ¢ de plus l’heure.

Un(e) préposé(e) aux services au soutien de la personne au Conseil scolaire du district catholique de Waterloo gagne 25,97 $ l’heure, soit à peine deux cents de plus que le salaire seuil prévu dans l’offre du gouvernement. Il(elle) travaille 32,5 heures par semaine, 43 semaines par année et est mis(e) à pied le reste du temps. Il(elle) ne gagne que 36 293 $ par an, bien en deçà du point de discussion du gouvernement de 43 000 $. Mais, il(elle) ne recevra que 1,5 % de l’offre du gouvernement, soit seulement 39 ¢ de plus l’heure.

Deuxième affirmation du gouvernement : les travailleurs et travailleuses qui gagnentmoins de 43 000 $ par an ou 25,95 $ l’heure recevront 2,5 %.

Fait : les membres de l’équipe d’entretien au Conseil scolaire du district d’Algoma gagnent au maximum 27,05 $ l’heure. Leur salaire de départ est de 23,02 $ l’heure. Peu importe leurs gains, en raison du taux supérieur de leur échelle salariale, ils(elles) ne recevront que 1,5 %.

Les emplois dans les conseils scolaires sont assujettis à une grille salariale. Les nouveaux(nouvelles) travailleurs et travailleuses touchent un salaire et ceux(celles) qui ont des années d’expérience en touchent un autre. L’offre du gouvernement prévoit des augmentations de salaire basées sur le taux le plus élevé de la grille salariale. En d’autres termes, si la grille d’un travailleur et travailleuse dépasse le seuil de 25,95 $ l’heure mais qu’il(elle) gagne actuellement moins, il(elle) ne recevra que 1,5 %.

Voici deux autres exemples :

Les membres de l’équipe d’entretien au Durham Catholic District School Board peuvent éventuellement gagner 29,62 $ l’heure. Mais, leur salaire de départ n’est que de 24,85 $. En vertu de l’offre que le gouvernement Ford entend imposer, ils(elles) ne recevront que 1,5 %.

Les secrétaires des écoles élémentaires au Conseil scolaire catholique du district de Halton peuvent gagner jusqu’à 28,39 $. En vertu de cette législation, les travailleurs et travailleuses dont le salaire de départ est de 25,92 $ ne recevraient que 1,5 %.

Au total, plus de la moitié des 55 000 travailleurs et travailleuses de l’éducation membres du SCFP les moins bien payé(e)s du secteur ne recevraient que 1,5 %. Cette proposition n’a pas pour but d’offrir une augmentation salariale équitable. Autrement dit, elle n’est pas favorable aux travailleurs et travailleuses.

Troisième affirmation du gouvernement : le CSCSO inclut les travailleurs et travailleuses à temps partiel pour faire paraître leur salaire pire qu’il ne l’est.

Fait : dès le début, nous avons été clair(e)s et cohérent(e)s. Nous revendiquons une augmentation salariale uniforme pour tous les emplois et tous les conseils scolaires, car nos membres ne gagnent, en moyenne, que 39 000 $ par année. C’est absolument vrai.

Le gouvernement a répondu que le salaire moyen des employé(e)s à temps plein est beaucoup plus élevé.

Les travailleurs et travailleuses de l’éducation de première ligne les moins bien payé(e)sdu secteur travaillent les heures qui leur sont permises par la direction, c’est-à-dire leurs conseils scolaires.

Environ 65 % des travailleurs et travailleuses de l’éducation sont mis(es) à pied chaque année.

Nos revendications garantiraient davantage de travail à temps plein dans les écoles et veilleraient à ce que les éducateurs et éducatrices de la petite enfance et les aides-enseignant(e)s, par exemple, ne se fassent pas voler leur travail en fournissant du temps de préparation non rémunéré.

Au lieu de s’attaquer au sous-emploi des travailleurs et travailleuses de l’éducation, ce qui permettrait d’offrir de meilleurs services aux élèves, le gouvernement Ford ne fournit pas le financement supplémentaire nécessaire pour augmenter les heures de service et améliorer les conditions de travail des employé(e)s occasionnel(le)s, temporaires et à temps partiel.

Quatrième affirmation du gouvernement : c’en est fait des négociations à moins que les travailleurs et travailleuses de l’éducation n’annulent leur préavis de grève.

Fait : après avoir déposé une législation visant à bafouer les droits fondamentaux, Stephen Lecce a déclaré aux médias que le gouvernement Ford avait fini de négocier. Il a été rapporté que le ministère de l’Éducation affirme que les négociations peuventreprendre si nous apportons des modifications substantielles et révoquons l’avis de grève.

Les négociations n’ont jamais cessé. Notre Comité de négociation central est à la table, tout comme le gouvernement et le Conseil des associations de conseillers scolaires. Nous espérons intervenir une entente qui investit dans la réussite des élèves et assure de bons emplois aux travailleurs et travailleuses. Si une entente négociée et équitable pour les travailleurs et travailleuses, les élèves et les familles n’est pas conclue, la grève sera déclenchée.